jeudi 22 juin 2017

Des nouvelles du refuge LPO lycée Renaudeau-La Mode

Cela fait maintenant plus d’un an que le lycée Renaudeau-La Mode est labellisé refuge LPO. A l’approche des grandes vacances pour les lycéens, voici un bilan à la fin du mois de juin.
Depuis la mise en eau de la mare en mars dernier, la biodiversité s’est affirmée au lycée Renaudeau.
Les migrateurs sont revenus : martinets et rougequeues noirs, serins cinis, hirondelles de fenêtre et rustiques, coucous gris mais aussi huppes fasciées et tourterelles des bois ont fait entendre leurs chants.
Certaines de ces espèces nichent dans l’enceinte de l’établissement. Numériquement, ce sont les martinets qui écrasent la concurrence avec au moins 10 couples nicheurs. De nombreuses hirondelles de fenêtre viennent rejoindre ces derniers dans leur survol du lycée. 
 Nids artificiels d'hirondelle de fenêtre
Deux nids artificiels d’hirondelles de fenêtre (photo ci-dessus) ont été posés (un peu tard) en espérant qu’elles les remarquent et décident de les occuper en 2018. Leurs « cousines », les hirondelles rustiques se manifestent de temps en temps dans le ciel du lycée mais c’est sur l’autre site, le lycée de la Mode près de la Moine, qu’elles ont choisi depuis quelques années de s’installer (photo ci-dessous). Deux nichées sont arrivées à terme il y a quelques jours.
 Nid d'hirondelle rustique
Le printemps a aussi été l’occasion d’observer des reptiles sous les plaques refuges installées sur le site Renaudeau : vipères aspics et orvets fragiles (photo ci-dessous). Le lézard des murailles et le lézard vert sont également présents.
 Vipère aspic
Quant à la mare, l’installation de plantes aquatiques et la progression dans la saison lui ont donné une vie déjà intéressante (photo ci-dessous) : gerris, notonectes accompagnent les lymnées et les têtards de crapauds. Des libellules, dont la libellule déprimée, ont été observées autour du petit plan d’eau. Des pontes sont probables.
 La mare avec quelques plantes
En cette année chaude et sèche, la mare joue également son rôle de réserve d’eau pour les nombreux animaux qui viennent s’abreuver. Elle est devenue un lieu indispensable à la bonne santé des oiseaux du quartier.
Prochain bilan à la fin du mois d’août.


Jean-Michel Tricoire

mardi 6 juin 2017

Sortie botanique du 19 mai

Nous étions 4 ce samedi 19 mai 2017 à herboriser autour de l’étang forestier de Péronne sur la commune de Chanteloup-les-Bois. Le niveau d’eau exceptionnellement bas pour un mois de mai découvre de vastes zones exondées.
A la faveur de ces espaces nus et humides, probablement depuis plusieurs semaines, la Littorelle des étangs (plante protégée en France) se développe sur d’importantes surfaces ; c’est impressionnant. D’autres plantes également à tendance oligotrophe sont observées : l’Ecuelle d’eau dont nous admirons les minuscules et très discrètes inflorescences, la Véronique à écusson, le Jonc bulbeux (très abondant)... Nous cherchons en vain la Pilulaire à globules ; c’est très probablement un peu tôt en saison. L’Hottonie des marais, en fleur à cette époque, est absente dû fait très probablement de l’assèchement depuis trop longtemps de la petite dépression où elle se développe habituellement. Pas encore en fleur, la Gratiole officinale (autre plante protégée en France) est également visible. Nous faisons gouter à Cathy l’abernote, partie charnue et souterraine du Conopode dénudé.
Nous constatons l’absence de Polystichum lonchitis sur la digue, Ptéridophyte qui semble avoir disparue depuis les travaux de réfection de la digue.
Au bord de l’étang, on observe très clairement l’étagement de la végétation : chênaie-charmaie, saulaie, roselière à Roseau commun, zones exondées et plan d’eau. Dans ce dernier, à la faveur du niveau très bas de l’eau, les plantes aquatiques sont accessibles dont quelques characées comme une nitelle.
Côté "ornithologie", il est intéressant de noter la découverte sur la large zone exondée de deux coquilles d'œufs témoignant d'une éclosion récente de Petits gravelots. Un adulte a aussi été entendu et vu.
Michel profite de cette excursion pour observer divers invertébrés (coccinelles et chrysomèles notamment). Parmi, les coccinelles observées, Michel signale la Coccinelle asiatique, la Coccinelle des marais, la Coccinelle à virgule... et, du côté des Chrysomèle :  le Phédon du cresson, l’Agélastique de l’aulne, la Galérucelle aquatique...
Claude scrute de son côté les mousses et les lichens. Il précise qu’à Péronne une cinquantaine de Bryophytes (Mousses et Hépatiques ) est déjà notée. Parmi les espèces peu fréquentes dans les Mauges, il mentionne : Ephemerum serratum, Neckera pumila, Scapania nemorea, Zygodon conoideus... Il a également identifié quelques lichens comme Evernia prunastri, Xanthoria parietina, Physcia adscendens, Ramalina farinacea, Ramalina fastigiata...