jeudi 8 février 2024

Comptage 2024 des chauves-souris à Cuon

 Ce dimanche 4 février nous étions 5 pour le comptage traditionnel de la cavité Natura 2000 à Cuon. Les chiffres sont conformes aux autres années, compte tenu des fluctuations annuelles et, surtout, de la météo. Avec un froid relatif mi janvier, les températures sont bien remontées et beaucoup d'individus étaient réveillés.

Espèces    20212022
2023
2024
Grand Rhinolophe56
6099
108
Petit Rhinolophe13402516
Grand Murin109710
Sérotine5588
Barbastelle

13
Oreillard SP
321
Murin de Daubenton16172211
Murin à moustaches11285043
Murin à oreilles échancrées260435516436
Murin des Beshtein3

3
Murin de Natterer



Pipistrelle SP6
22
Chauve-souris SP541
4
Total385598733645

Et voici les courbes d'évolutions depuis 2000:




 Et quelques photos du comptage :

Comptage des Grand Rhinolophe en lumière rouge pour ne pas déranger


A la recherche des chauves-souris

Un Murin à moustache dans sa fissure

mercredi 3 janvier 2024

Pluviométrie 2023

 Avec 1049mm au total sur l'année, 2023 est une année arrosée ! C'est la première fois que nous dépassons les 1000mm depuis 2009 date à laquelle nous avons commencé nos relevés.

Pour rappel, nous sommes 5 bénévoles, 4 sur Cholet et 1 sur Nuaillé, qui relevons systématiquement les hauteurs de pluie. Les équipements sont majoritairement des pluviomètres manuels avec au moins 1 électronique.

La courbe ci-dessous représente nos 5 relevés et la moyenne sur ces 5 sites à comparer à deux séries historiques :


Janvier, mars, octobre, novembre et décembre ont dépassé de loin les moyennes de référence alors que les autres mois étaient conformes à ces moyennes.

Avec 15 ans de relevés, on peut comparer les totaux annuels par rapport aux moyennes des deux séries de référence et de la moyenne de nos quinze années de relevés. Notre moyenne se situe entre les deux séries de référence mais, si on effectue une moyenne glissante sur les 5 dernières années, on constate une augmentation significative à partir de 2020.

Si on regarde de façon plus fine les moyennes mensuelles des 2 séries de référence par rapport à nos moyennes mensuelles, on constate trois différences :

  • Les mois de janvier, novembre et décembre sont nettement plus arrosés sur notre série.
  • Les mois de juillet, aout et septembre sont un peu moins arrosés sur notre série.
  • Les mois d'avril et mai étaient nettement plus arrosés sur la série 1991-2021.

lundi 20 novembre 2023

        SOUVENIRS DE MIGRATION À  L'ANGIBOURGÈRE


                                                                                                                              Catherine Lechevallier

   Il y eut des aubes grises, de somptueux soleils levants, des ciels bleus où se noyaient parfois les oiseaux, des lointains assez nets pour mettre des noms sur des lieux, repérer des villages, deviner des châteaux. Il y eut aussi des nuages, d'une infinité de formes et de nuances, d'inoffensifs et de menaçants, avec des averses brouillant un temps le paysage et des arcs-en-ciel rutilants. Vers la fin, il eut ces pluies quotidiennes et ces coups de vent à désespérer les oiseaux et ceux venus pour les voir


                                                                                                                             Catherine Lechevallier


   Il y eut heureusement des oiseaux, beaucoup d'oiseaux (45 000) et de beaucoup d'espèces, passant certains matins en continu, un brin chichement certains autres. Chaque jour ou presque des cohortes disciplinées de pinsons des arbres égrenant leur "tioup-tioup" doux à l'oreille. Il y eut des essaims serrés de tarins étirant en longueur leurs cris aigus. Il y eut ces troupes pressées et dansantes de linottes, ces hordes désordonnées de chardonnerets, ces becs-croisés frôlant la crête, ces pipits farlouses au vol comme retenu, ces grosbecs traçant droit leur route, la plainte un peu triste des bouvreuils voyageurs et ces compagnies d'alouettes des champs paraphant le ciel de leur vol ryrthmé – trois-quatre battements, une pause – inlassablement répété.

   Il eut aussi fin septembre ces flux ininterrompus d'hirondelles rustiques, en plein ciel, au ras des haies, proches ou lointains, de tous côtés, affolant les compteurs. Il y eut les battement vifs et les glissades de ces hobereaux gagnant le Sud, ces coups d'ailes amples et tranquilles des busards des roseaux, ces alignement impeccables de grands cormorans, ces sauts de puce d'un buisson l'autre des pouillots véloces et ces vols onduleux de pics épeiches et de bergeronnettes.


   Tout au long de ces trente-neuf matinées à guetter cette transhumance, il y eut des attentes, des espoirs satisfaits ou déçus, des bonheurs furtifs, des étonnements et des doutes, de l'excitation et des frustrations aussi: ce maudit contre-jour et ces oiseaux trop loin, trop haut! Il y eut souvent des surprises, une  espèce  que l'on n'attendait pas, de l'admiration et sans doute cette conscience d'assister, à l'échelle minuscule de cette modeste crête, au grand voyage des oiseaux européens.


                                                                                                                              Catherine Lechevallier


  Il y eut, tout au long de ces matinées, trois, quatre, sept, dix et jusqu'à douze observatrices/observateurs (59 au total) ouvrant grand les yeux  pour scruter le ciel. Des jeunes et des moins jeunes, des apprentis et des expérimentés, des curieux, des passionnés, venus des Mauges, d'Angers, du Saumurois et d'ailleurs, des personnes ne se connaissant pas ou seulement de nom, réunies-là pour le seul spectacle des oiseaux migrateurs. Il y eut des échanges, des complicités, des partages autour d'un café, de belles rencontres, une mobilisation, un élan.


   À l'heure où j'écris ces lignes, la migration est derrière nous et si quelques oiseaux passent encore la crête, il n'est plus personne pour venir les compter. Puisse la belle expérience de cet automne 2023 avoir donné à toutes et à tous l'envie de revenir là-haut, à l'automne 2024, sur la crête de l'Angibourgère. 


                                                                                          Jean-Michel Logeais

jeudi 21 septembre 2023

 

                                      Pique-nique de rentrée au Chêne rond



                                                                            M2 LOGEAIS



   Déjà repoussé d'une semaine pour cause de grande chaleur, le pique nique traditionnel de rentrée ne s'annonçait guère sous les meilleurs auspices météo en ce samedi 16 septembre. C'est sous des nuages menaçants  que nous nous sommes retrouvés à neuf au Chêne rond.

   Juchée sur une modeste hauteur, au sud de Cholet, la chapelle du Chêne rond trône au milieu d'un reste de lande à ajoncs parsemé de quelques arbustes végétant entre de larges dalles rocheuses. Un paysage rare. Nous commençons par quelques observations, comme une mise en bouche avant de partager le pique-nique. De petits groupes d'hirondelles rustiques migrant au ras du sol et un faucon hobereau (migrateur?). D'agitant dans un arbuste, trois espèces de mésanges (charbonnière, bleue, à longue queue) et deux de pouillots (véloce, fitis) et dans une autre zone, un furtif rougequeue à front blanc pendant que retentit le refrain d'un bruant zizi.

   Passé nos agapes, le ciel se fait plus prometteur et notre petit groupe déménage un kilomètre plus à l'est, du côté du Bois-des-hauts, l'occasion pour certaines et certains de faire connaissance avec ce site bien connu de quelques naturalistes locaux.

   Une déambulation le long de deux chemins permet d'explorer ce milieu sec où certaines parcelles (des pâtures en majorité) ont conservé leur clôture de murettes de pierre, une originalité chez nous. Ici, le socle rocheux n'est jamais loin, émergeant ici et là en "chirons" (des groupes de blocs) et ne favorisant qu'un couvert végétal pauvre et peu élevé (ajoncs, épineux, chênes rabougris, ronces...), le tout donnant à cet espace des allures un tantinet "caussenardes".

   Perchées sur une ligne électrique des alouettes lulu égrènent leur mélodie flûtée, non loin de deux traquets motteux habitués des lieux à cette saison. Plus loin, sur une autre ligne, quatre élanions blancs viennent se poser. Trois jeunes et un adulte n'ayant pas encore rompu leurs liens familiaux. À un moment, ils quittent leur perchoir, gagnent en tournoyant de l'altitude et nous offre le spectacle aérien de leurs piqués et de leurs glissades. Plus bas, dans la haie d'une route exposée plein sud, vient se réfugier un groupe de tariers des prés, une espèce en halte migratoire, habituelle ici en cette fin d'été.

   Le pique-nique de rentrée, un petit moment convivial, occasion de retrouvailles et de découvertes.

                                                                             Jean-Michel Logeais

                                                                   

 


mercredi 22 mars 2023

 

                                   Sortie « initiation aux chants d'oiseaux »  


 

 

Grimpereau des jardins


   Cette matinée du 18 mars, une bonne quinzaine de courageux ont répondu présents à Vihiers, à l'étang du Lys, pour découvrir quelques chants d'oiseaux de cette fin d'hiver / début de printemps...

   Malgré une  météo exécrable, ce sont 30 espèces d'oiseaux que nous avons contactées dont une quinzaine de chanteurs en trois heures d'observation.

   Le groupe était motivé et concentré. Certains avaient des connaissances concernant les chants, d'autres beaucoup moins si bien que l'on a fait du « basique »...

   Le premier oiseau entendu et constant sous la pluie fut le Pouillot véloce, plusieurs chanteurs se répondant dans les taillis avoisinants et ce, durant toute notre promenade autour de ce qui fut un étang...



                                                                    Rougegorge familier


   Deuxième espèce sur le podium, le Rougegorge familier, lui aussi bien présent et surtout très visible... Et puis la Grive draine, la Mésange charbonnière, le Pinson des arbres, le Troglodyte mignon, le Pic vert. Voilà pour les espèces plutôt faciles à identifier avec sûreté. Mais l'on a eu droit également aux chants plus compliqués à reconnaître de l'Accenteur mouchet, de la Fauvette à tête noire, du Grimpereau des jardins. Plusieurs espèces n'ont pas chanté (à cause du mauvais temps?), ce sont : le Merle noir, la Grive musicienne, bien présents et observés visuellement mais muets... Quant au Pic épeiche qui tambourinait sans arrêt la veille, lors de ma sortie de reconnaissance, nous ne l'avons ni entendu ni même vu... Enfin, certains oiseaux ont émis de simples cris : la Mésange bleue, le Roitelet à triple bandeau, la Bergeronnette grise, l'Orite à longue queue. On ne s'est guère attardé sur les corvidés mais Corneille noire et Choucas des tours étaient très visibles et émettaient de nombreux cris...



                                                                         Grive draine



                                                                           Pic vert


   Donc, du basique, certes, mais l'on ne s'en plaindra pas car c'était plus facile pour les débutants que si l'on avait eu un concert tous azimuts ! Pourrait-on dire : « bravo, la pluie ? »


                                                                                                 



                                                                                                                   Alain Gérard

 

 

lundi 6 février 2023

Comptage des chauves-souris à Cuon

Comme chaque année, nous avons compté les chauves-souris en hivernage le dernier weekend de janvier et premier weekend de février. Le 5 février nous étions 5 personnes pour compter un complexe de cavités Natura 2000 à Cuon.
Entre 2004 et 2009, nous étions sur un plateau de 500 individus au total. Puis, le total fluctue de 900 à moins de 400 avec une baisse inquiétante en 2020. Cette année, nous retrouvons des valeurs hautes à plus de 700 individus. C'est le chiffre des Murin à oreilles échancrées, 516 cette année, qui influe majoritairement sur ce total. Les Grand Rhinolophe augmentent un peu avec 99 cette année à comparer au pic de 241 en 2007. Les Petits Rhinolophe ne retrouvent pas les chiffres records mais restent à un niveau correct.
Sans une vue globale de la région, ces chiffres ne montrent que la fluctuation locale. cette année, les chiffres sont parmi les bonnes années. Pourquoi certains individus préfèrent cette cavités cette année plutôt qu'une autre reste un mystère que nous ne sommes pas près de lever.

Espèces202120222023
Grand Rhinolophe566099
Petit Rhinolophe134025
Grand Murin1097
Sérotine558
Barbastelle

1
Oreillard SP

2
Murin de Daubenton161722
Murin à moustaches112850
Murin à oreilles échancrées260435516
Murin des Beshtein3

Murin de Natterer


Pipistrelle SP6
2
Chauve-souris SP541
Total385598733

Petit Rhinolophe

Les courbes ci-dessous montrent les évolutions depuis 2000. Les comptages avant cette année n'étaient pas forcément exhaustifs, nous avons depuis beaucoup progressé dans la connaissance de la topographie de l'ensemble des cavités du site.
Cliquez sur les images des courbes pour les visualisez à plus grande échelle.